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CUBA 2005
16 mars 2005

15 mars En route pour Baracoa

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Jean-Luc nous avait prévenu : c’est une route de montagne. Nous n’avons pas été déçu. D’abord, comme je l’ai signalé un peu avant, nous sommes restés bloqués dans une pente à vingt pour cent en voulant atteindre un point-de-vue qui, de notre point de vue, ne valait pas que nous y laissions l’embrayage et les derniers chevaux du moteur. Un peu de compassion pour la compression que diantre ! Mais du même coup nous nous sommes mis à appréhender la première grimpette un peu raide qui se présentait sur le parcours et les quelques petits cols que nous avons franchis pour arriver à Baracoa le furent avec un soupçon de tension quand il fallait ralentir un peu et perdre de l’élan. Mais, portés par un slogan approprié : « hasta la victoria, siempre » nous avons vaincu une à une toutes les difficultés du parcours et nous avons terminé cette première journée de routes cahoteuses.

Jean-Luc nous avait prévenu : c’est une ville où les hôtels sont rares et où nous n’avons pas de chambres retenues !

Les petites maisons que nous avions remarquées tout au long du parcours étaient ma fois fort mignonnettes et donnaient souvent envie qu’on les prenne en photo. De là à envisager y dîner, y dormir, y prendre son petit-déjeuner, il y avait un pas que j’avais un peu de mal à franchir. J’ose le dire, j’appréhendais l’habitat chez l’habitant. La nuit est sur le point de tomber. Alors quand, après avoir parcouru une ou deux rues dans la ville nous choisissons un peu au feeling et beaucoup au hasard, de toquer à une porte sur laquelle figure le petit panonceau officiel qui signale les chambres à louer, tout est encore très incertain. La dame âgée qui nous accueille appelle une autre personne et nous faisons la connaissance de sa fille et maîtresse de la maison, Elisa. Comme nous allons le vérifier ensuite tout au long de notre séjour, les choses soudain s’arrangent, s’organisent, se simplifient, s’articulent autour d’un sourire et grâce à une volonté évidente de rendre service, d’être agréable, de communiquer. Elisa ne peut pas nous loger car elle a déjà loué. Mais elle est terriblement désolée. Alors elle nous demande exactement ce que nous cherchons. Jean-Luc avait bien quelques adresses récupérées dans son Guide du Routard mais bon... Elisa téléphone, explique, se renseigne et finalement nous trouve ce que nous cherchions : dos habitacionnes dobles con dos camas, para la noche, en un casa  particular coloniale. Comme les explications pour nous y rendre ne sont pas forcément simples, elle propose de nous y conduire. Et nous voila partis avec Elisa à l’avant de la Yaris. Nous la raccompagnerons ensuite. Elle ne voudra jamais accepter que nous lui payions les communications téléphoniques mais nous fera promettre de lui écrire sur son site Internet : elizut@toa.gtm.sld.cu .

Le lendemain nous nous réveillons dans notre belle maison coloniale. Il est six heures du matin, le jour se lève. La résidence est constituée de deux corps de bâtiment donnant sur un petit jardin agrémenté de plantes tropicales, d’un orangé, d’un citronnier et d’un perroquet vert et rouge qui se balade de perchoir en perchoir. Nos chambres, une cuisine aménagée et la salle de bain sont situées dans une aile. Les propriétaires vivent dans l’autre partie. Au fond de la cour, des lapins et des poules sont enfermés derrière un grillage. Le salon commun à tous est équipé des traditionnels fauteuils à bascule qui occupent, d’un bout à l’autre de l’île, les séjours et les balcons.

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Le repas que nous prenons chez notre hôte est copieux.  Espadon, riz, bananes coupées en tranches très fines et cuites comme des ships. On nous propose éventuellement une bouteille de vin rouge. Nous craquons, évidemment. Il va falloir digérer un peu avant de se coucher. Donc, promenade nocturne dans la ville fort peu éclairée sauf au centre. Nous allons ainsi jusqu’à la place principale, au centre du village, où se dresse la cathédrale. De nombreuses galeries de peintures sont ouvertes et c’est un vrai régal de fureter ainsi. L’art est omniprésent.

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