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CUBA 2005
13 mars 2005

13 mars 2005 Paris/Holguin/Santiago de Cuba/

Lorsque l’on voyage dans un pays lointain de nos jours, le moyen de transport le plus usité est presque toujours l’avion, pour des raisons évidentes de rapidité. Rares sont ceux en effet qui, aujourd’hui encore, se rendent à l’autre bout du monde en bateau. Même si l’arrivée se fait dans une île.

Ce qui fut pendant des siècles l’unique moyen d’accès est devenu un luxe rare, sauf peut-être pour les marins des lourds pétroliers et autres porte-containers qui eux ne trouvent à leur escale qu’un moyen de fouler un peu la terre ferme.

Mais le mot pour désigner cette arrivée est resté le même et on parle dans un cas comme dans l’autre d’atterrir.  Notre arrivée à Cuba relève plutôt du parachutage.

Partis d’Orly sud à dix-sept heures quinze, heure précise à laquelle les roues de l’appareil A330 de la Cubana-airlines quittèrent la terre ferme, nous touchâmes le sol Cubain à Holguin une dizaine d’heures plus tard. Il était trois heures vingt en France et vingt et une heures vingt à Cuba. Enfin c’est ce qu’affichaient les écrans de télévision et ce qu’annonçât le pilote. Je dis parachutage parce que c’est une impression brutale. Le voyage est long, les conditions inconfortables et pénibles, les changements d’atmosphère, de climat et de température importants. On arrive fatigué, sale, surtout si, comme moi, on a trouvé le moyen de se renverser une tasse de café sur le pantalon. Au décalage horaire il faut ajouter l’arrivée de nuit, les files d’attentes à la douane, la langue que l’on ne maîtrise pas, le change de la monnaie, l’attente pour la récupération des bagages, la crainte qu’il ne soient pas dans la soute. Et puis, pour couronner le tout, cette fois là, l’aéroport de Santiago de Cuba qui devait nous accueillir étant en travaux on nous a déroutés sur celui d’Holguin et c’est un bus qui nous amena à notre hôtel. Parachutés donc, c’est bien cette impression de chute amortie que nous avons ressentie quand, après deux heures de routes et trois étages plus haut nous nous sommes laissés choir dans nos lits.


Juste avant de sombrer dans un sommeil profond, je me suis rappelé un détail. Plutôt une vision. La vision d'un homme qui se tenait dans l'ombre de l'autobus qui devait nous amener à Santiago. J'avais la sensation qu'il ne me quittait pas des yeux bien que je ne puisse pas distinguer son visage. Il portait, j'en étais certain, une barbe blanche très fournie.

A00_CUB

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